Tout commence un beau matin venté au poste SNSM de Gruissan. Robert, Jo et Denis s'y retrouvent et embarquent en voiture (merci Chantal) pour rallier la gare de Narbonne. Conditions météo au top : tramontane force 7 et température glaciale sur le quai. Nous avons d'ailleurs failli annuler ce voyage dans la mesure ou Denis a oublié son bonnet tagué SNSM. Par chance Robert, toujours prévenant, est en mesure de lui en prêter un.
Après quelques heures de voyage, la disparition du soleil dès Montpellier franchi, un jambon-beurre et une banane (merci Chantal), un passage éclair par le métro parisien et de studieux instants pendant lesquels nos deux mécanos étudient l'ensemble des opérations à effectuer, nous débarquons en terres de Bretagne.
Nous y sommes accueilli par une belle météo avec un vent nul et une température bien plus clémente que celle de Gruissan le matin même, ainsi que par notre guide, Alain Becaert, des services techniques de la SNSM, qui se charge dans un premier temps de notre transbordement jusqu'à Roscoff et nous prend en compte pour le reste de notre court séjour.
Y'a bon le jambon beurre :) |
Les mécanos déjà au boulot |
C'est le soir même que nous ferons notre première rencontre lointaine avec "Notre Dame des Auzils III". Lointaine car cette dernière est amarrée à couple d'un coquilleur,tous deux situés à une quinzaine de mètres en contrebas de notre position.
Premiers contacts lointains... |
Église de Roscoff (29) |
Repas, dodo, petit déjeuner, ...,
Puis direction le port pour nos premiers contacts physiques avec la 202.
A bord :
Rapide visite de la timonerie et descente directe vers le cœur du dispositif (aux dires des mécanos) la salle des machines.
Aie la tête ! Même Denis ne peut s'y tenir debout, c'est vous dire...
Pour le reste la salle des machines, le local des caisses à gasoil et le local naufragé, qui nous sont présentés en détail par une équipe du chantier Sibiril (chantier de construction), sont très bien agencés. Tout y est repéré par des marquages frappés sur des plaques inox, de nombreux espaces de rangement et équipés sont présent et occupent ainsi tous les espaces utilisables.
L'arrivée de l'électronicien à bord va alors obliger une scission de notre équipe : les mécanos restent à la machine et Denis monte à la timonerie.
Une petite partie de l'électronique de bord |
Pendant ce temps Robert et Jo sont sortis de la machine et ont entamés un tour des équipements extérieurs de la vedette tout comme ils ont commencés la mise en œuvre des procédures incendie et asséchement.
Midi est largement dépassé lorsque nous en terminons avec le programme de cette matinée et il reste bien du travail à faire avant que de n'effectuer nos premiers essais en mer.
Parole du "Gaulois", marin Roscovite :
« tu vois mon gars quand l'eau est verte comme ça ici, ça veut dire qu'il va pas faire bon à la mer d'ici à quelques heures... » (ce qui somme toute nous arrange pas mal :) )
C'est bien plus compliqué de prendre la mer en Bretagne que par chez nous avec cette idée qu'ils ont de la vider et de la remplir plusieurs fois par jour.
J'en avais bien quelques souvenirs, Maman est Bretonne de pas très loin, et à la réflexion je pense que c'est un truc qu'ils ont inventés pour attirer les touristes...
J'en avais bien quelques souvenirs, Maman est Bretonne de pas très loin, et à la réflexion je pense que c'est un truc qu'ils ont inventés pour attirer les touristes...
Début d'après-midi humide et froid. Le vent a même enfin fait son entrée...
Et suite de notre découverte de la SNS 202 avec fin de la procédure incendie (motopompe) et les procédures de mouillage, de mise en œuvre de la barre franche et de mise en œuvre du zodiac.
L'inventaire complet des équipements est la dernière activité à laquelle nous nous livrons à quai.
Vient alors le moment tant attendu : les essais à la mer avec à la barre de la vedette "le Gaulois", charismatique et sympathique personnage.
Vient alors le moment tant attendu : les essais à la mer avec à la barre de la vedette "le Gaulois", charismatique et sympathique personnage.
Sensations encore bien inhabituelles pour le bout d'équipage Gruissanais :
- on se sent haut sur l'eau et bien proche à la fois vu la vitesse à laquelle on voit arriver les vagues du fait de la situation très avancé de la timonerie ;
- confort (ben si, on a tout de même testé les sièges) et silence sont au rendez-vous ;
- vitesse de déplacement bien supérieure à celle de la 119 comme de la 117 (24,5 nœuds lors de notre essai).
Sensations bien plus habituelles de not'bout d'équipage :
- puissance des moteurs, maniabilité et motricité sont au rendez-vous ;
- passage à la mer efficace et passage travers à la mer "confortable" certainement du fait de la largeur importante de cette vedette, par houle de 2,5 à 3 mètres et vent 5/6.
En conclusion un essai bien satisfaisant vu les conditions de mer même si nous sommes désormais plus qu'impatients de réaliser ces mêmes essais en Méditerranée avec nos vagues serrées et cassantes.
Un bateau bien agencé, optimisé pour le travail à la mer et une véritable usine à gaz en ce qui concerne l'électronique embarquée.
Quelques chiffres à propos de la SNS 202 :
- 2 moteurs Boni Sisu 410 chevaux ;
- déjaugeage à 17,5 noeuds / 1800 tours ;
- 0 à 24 nœuds en 48 secondes ;
- 25 nœuds à 0 en 15 mètres (y'a plus qu'intérêt à se tenir) ;
- autonomie de 10 heures à 1800 tours soit environ 190 milles nautiques (donnée très théorique puisque fonction du travail à accomplir et des conditions de mer).
Fin d'une journée dont nous sortons avec nombreuses informations et la tête bien "confite".
La SNS 202 au mouillage |
Puis direction Carantec pour une visite du chantier Sibiril ou nous serons sympathiquement accueillis par M. Sibiril et son épouse.
Sans oublier un dernier regard sur "Notre Dame des Auzils III" revenue à proximité du chantier et au mouillage dans la Penzé (fleuve côtier du Léon).
Notre Dame des Auzils III |
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